Au début de 2023, Neelam Patani et sa sœur se préparent à relever le plus grand défi de leur vie : se rendre jusqu’au camp de base du mont Everest. L’occasion : Neelam fêtait son 50e anniversaire; une autre aventure franchie sur sa liste d’expériences à vivre. Chacune des étapes de l’itinéraire était réservée et payée. Les deux sœurs faisaient le décompte des jours jusqu’au moment où elles pourraient enfin mettre à profit le régime d’activité physique exténuant qu’elles s’étaient imposé.
Or, Neelam ne se doutait aucunement qu’elle se heurterait à un obstacle beaucoup plus grand que le mont Everest : un diagnostic de cancer du cerveau et du poumon.
Un mois avant le départ, Neelam a commencé à ressentir des maux de tête douloureux.
« Je pensais que les maux de tête qui m’affligeaient depuis trois semaines étaient attribuables à l’anxiété à l’idée de m’intégrer à un nouveau bureau et à une nouvelle équipe au travail; je n’y ai donc pas prêté beaucoup d’attention », explique Neelam.
Mais les symptômes ont persisté. L’état de santé de Neelam a commencé à se détériorer rapidement : elle éprouvait de la confusion et se heurtait régulièrement contre des objets dans la maison. Elle a donc pris rendez-vous avec son médecin de famille, qui a par la suite demandé à Neelam de subir une tomodensitométrie.
Après la tomodensitométrie, le médecin a indiqué à Neelam de se rendre directement à l’urgence. « Nous ne le savions pas encore, mais la tomodensitométrie avait révélé une tumeur », explique Neelam.
Ce n’était pourtant pas la seule surprise pour Neelam. Le cancer, qui avait été diagnostiqué à l’origine dans son cerveau, avait commencé dans ses poumons. « Ce fut un grand choc parce que j’étais dans la meilleure forme de ma vie. J’avais fait tout ce régime intense pour le camp de base de l’Everest et je n’ai jamais été essoufflée pendant l’entraînement », explique-t-elle.
Neelam a subi une intervention chirurgicale au cerveau, au cours de laquelle les chirurgiens ont réussi à enlever la majeure partie de la tumeur. Cependant, elle a tout de même dû suivre une radiothérapie intensive pour éliminer les cellules cancéreuses restantes de son cerveau.
« En l’espace de six semaines, j’ai subi une opération au cerveau, cinq séances de radiothérapie, le tout suivi d’une opération au poumon pour enlever la tumeur. Parce que j’étais généralement en bonne forme physique, les chirurgiens pouvaient m’imposer des traitements complexes », ajoute Neelam.
Fort heureusement, le traitement et les opérations se sont bien passés pour Neelam, qui n’arrivait pas à croire sa chance. « Je suis sous chimiothérapie; je ressens donc des effets secondaires, mais rien que je n’arrive pas à gérer », poursuit Neelam.
C’est le chirurgien de Neelam qui lui a suggéré le programme d’activité physique de Wellspring à la Maison Birmingham Gilgan. Neelam aimait bien pouvoir recommencer à faire de l’activité physique tout en ayant un professionnel expérimenté qui veillait sur elle, lui proposant un programme adapté à ses besoins de rétablissement.
« Le programme d’activité physique a ranimé cette passion en moi. J’avais enfin l’impression de reprendre le contrôle de mon propre corps », explique Neelam.
Neelam comprenait l’importance de tirer le meilleur parti des programmes de Wellspring, y compris ceux s’adressant à son conjoint, son principal proche aidant pendant cette période. « C’était un grand changement pour lui aussi. Lorsque ma famille est retournée en Inde, c’est lui qui s’occupait de tout. Il s’est joint au cercle des tambours de Wellspring, ce qui l’a aidé à s’ouvrir à nouveau à ses amis », ajoute Neelam.
Tout compte fait, Neelam affirme qu’elle va bien maintenant. « Participer à Wellspring a été un excellent moyen pour moi de reprendre ma vie et, maintenant que ma tomodensitométrie est bonne, je peux recommencer à faire des projets! »
Neelam n’a peut-être pas pu se rendre au camp de base du mont Everest, mais, dans la vie, nos plus grandes montagnes sont souvent de nouveaux défis. Pour Neelam, sa montagne, c’était son diagnostic de cancer et, même si elle descend encore les pentes, elle a conquis le sommet.